Choisir le bon service de prise en charge
La violence au sein du couple est un problème aux multiples facettes. Les violences conjugales s'étendent souvent à de nombreuses sphères de la vie : foyer, finances, travail, santé globale, école, enfants, sexualité, loisirs, amis et vie numérique. Il est donc normal que les actions contre les violences conjugales nécessitent une expertise multidisciplinaire, des contacts avec différents professionnels et, de préférence, leur coopération. Vous trouverez les coordonnées des services de prise en charge sur la page « Les contacts et les coordonnées ».
Les violences conjugales sous ses différentes formes peuvent être considérées comme un acte criminel, et plusieurs chefs d'accusation peuvent être retenus dans de tels cas. Pour identifier les différents types de crimes et mieux comprendre le processus de justice pénale, il est conseillé de consulter une personne compétente en matière de droit ou de crimes violents. Les actes criminels doivent être signalés aux forces de l’ordre – la police ou la gendarmerie.
Si vous avez besoin d'aide pour déposer une plainte pour violences conjugales, vous pouvez demander de l’accompagnement, par exemple auprès de la fédération France Victimes. Il est essentiel de demander de l'aide, car le choix des mots dans la déclaration joue un rôle important pour déterminer si le crime fera l'objet d'une enquête ou pas.
Se libérer des violences conjugales nécessite souvent des ressources financières et, parfois, un soutien financier important. Si vous avez un besoin urgent d'aide financière dans les prochaines 24 heures, par exemple pour un logement, un soutien alimentaire ou des frais de déplacement imprévus, n'hésitez pas à contacter les services sociaux de votre région. Ils pourront vous guider dans les étapes suivantes.
Les conseils en matière de finances et d'endettement peuvent être très utiles si vous êtes préoccupé par votre situation financière, que vous ayez accumulé des dettes ou que vous ayez besoin d'aide pour gérer vos finances.
Si vous subissez des violences économiques, il est conseillé d'en informer votre banque et de solliciter son aide. Elle peut vous aider à ouvrir un nouveau compte discret, à fermer votre carte bancaire actuelle et à prendre d'autres mesures nécessaires pour préserver votre bien-être financier.
Si l'agresseur s'est emparé de votre passeport ou de toute autre pièce d'identité, vous pouvez demander l'aide de la police pour le récupérer.
1- Le logement : Si vous avez besoin d'aide pour déménager ou obtenir un logement provisoire en raison des violences de votre partenaire, vous pouvez demander de l'aide en appelant le 115.
Le 115 est le numéro du Service d’aide mobile d’urgence social, plus communément nommé le SAMU social. Le 115 est un numéro unique, national et gratuit, qui permet d’apporter une assistance directe liée au logement ou d’orienter, si nécessaire, vers le service adéquat.
Les services de protection de l'enfance seront aussi en mesure de vous accompagner dans les cas où la situation est dangereuse ou préjudiciable aux enfants.
2- Le déménagement : Si vous avez besoin d'aide pour déménager, pensez à demander de l'aide à vos amis et à votre famille ou à des entreprises de déménagement. Il est également conseillé d'établir une liste de contrôle pour le déménagement afin d'assurer une transition en douceur.
3- Les mesures de sécurité à domicile : Installez des dispositifs de sécurité à domicile. Envisagez de ne pas divulguer d'informations personnelles pour des raisons de sécurité. Concernant les questions d’autorité parentale et l’autorisation à déménager, consultez le site Service-Public.fr : Autorité parentale : un parent séparé peut-il déménager librement ?
4- La procédure d'expulsion : Si vous avez besoin d'aide concernant la procédure d'expulsion, consultez les canaux juridiques appropriés ou les organisations spécialisées dans l'aide aux victimes de violences conjugales.
5- Le divorce et la séparation : En cas de divorce ou de séparation, il est conseillé de demander un avis juridique pour comprendre les procédures impliquées. Il peut s'agir de questions telles que le partage des biens.
Il peut souvent être utile pour l'employeur d'être au courant des violences conjugales que vous subissez. Toutefois, c'est à vous qu'il revient de décider à qui vous confier, car tout le monde ne comprend pas forcément la situation. Étant donné les caractéristiques du phénomène des violences conjugales, il est possible qu'un employeur puisse compatir à votre situation difficile sur la base de ses propres expériences ou de celles d'un proche.
Il peut arriver que vous vous sentiez obligé de révéler la situation en raison de la présence de l'agresseur sur votre lieu de travail, que ce soit physiquement ou par le biais de courriels ou d'appels téléphoniques. Dans ce cas, l'employeur peut prendre des mesures de sécurité sur le lieu de travail, vous libérer temporairement de vos tâches et vous donner accès à des services de santé au travail s'il sait que vous avez besoin d'aide.
Si vous avez des relations de travail avec l'agresseur ou si vous exercez des responsabilités au sein de son entreprise ou d'une société commune, il est important de prendre en compte les implications et de traiter ces questions avec soin. Il est conseillé de demander un avis juridique dans ces cas-là.
Il est important de consulter un médecin ou une infirmière, de préférence le plus tôt possible, après avoir subi des violences. Un médecin peut documenter les blessures et les dommages physiques et psychologiques. Il est important de décrire avec précision les marques et leur véritable cause, à savoir les violences, bien qu'il soit fréquent que la cause soit attribuée à autre chose, par ex. une chute. Si vous avez subi des blessures de façon répétitive, la physiothérapie, la rééducation ou l'ergothérapie peuvent vous aider.
Le soutien et l’accompagnement en matière de santé mentale sont disponibles auprès des cliniques psychiatriques ambulatoires ou des services de santé au travail. Vous pouvez obtenir une recommandation de votre médecin. Ces services peuvent également fournir des conseils et des instructions sur la manière de faire une demande de psychothérapie.
Certaines conséquences physiques ou psychologiques de la violence peuvent apparaître avec un certain retard, et il est essentiel de les documenter pour établir la relation de cause à effet et le lien temporel.
Les violences conjugales peuvent également renforcer ou perpétuer des problèmes de toxicomanie et d'autres dépendances, pour lesquels une aide peut être obtenue auprès des cliniques de toxicomanie et de diverses organisations. Les problèmes liés à la sexualité sont également fréquents et un soutien est disponible par le biais de thérapies sexuelles, de physiothérapies du plancher pelvien ou d'autres organismes spécialisés dans la sexualité.
La garderie/l’école
Il serait utile que les principaux adultes dans la vie d'un enfant, comme ceux de la crèche et de l'école, soient au courant de la situation à la maison. Les violences conjugales affectent négativement la capacité de l’enfant à faire face et à se concentrer pendant la journée, et il peut présenter divers symptômes reflétant ce qu'il vit. Lorsque les adultes sont conscients des préoccupations d'un enfant, ils peuvent lui apporter un meilleur soutien et l'écouter attentivement avec sensibilité.
En outre, les violences conjugales peuvent également constituer un risque dans les crèches et les écoles. Bien qu'il ne soit pas possible d'empêcher un autre tuteur de venir chercher l'enfant à la garderie, si le personnel est au courant de la situation, il peut vous contacter et, si nécessaire, faire appel aux services de protection de l'enfance ou à la police pour clarifier la situation.
La protection de l'enfance
Les services de protection de l'enfance doivent toujours être informés lorsqu'un enfant est exposé aux violences conjugales. Ils sont chargés d'enquêter et d'évaluer la situation lorsqu'un avis de protection de l'enfance est émis.
Les services de protection de l'enfance disposent de plusieurs moyens pour apporter leur aide, une fois qu'ils ont connaissance des circonstances. Le placement d'un enfant dans un environnement différent ou la garde de l'enfant sont considérés comme des mesures de dernier recours et ne sont envisagés que si aucune autre mesure ne permet de protéger suffisamment l'enfant. Vous pouvez contacter les services locaux de protection de l'enfance ou demander l'aide des autorités compétentes.
Les grands-parents, le parrain, la marraine et les autres membres de la famille sont souvent disposés à apporter leur aide s'ils sont informés de l'existence des violences conjugales. Cependant, il est important de se rappeler qu'ils peuvent parfois être, eux-mêmes, les agresseurs ou qu’ils peuvent exposer involontairement les victimes à des risques supplémentaires.
Il est essentiel de garder à l'esprit que l'autre tuteur légal ou parent de l'enfant peut avoir accès à ses informations médicales et à d'autres dossiers. Il convient donc de prendre des précautions et d'évaluer soigneusement les situations telles que les rendez-vous dans les centres de santé pour enfants afin de garantir la sécurité et la confidentialité de l'enfant.
Les animaux domestiques souffrent également des violences conjugales et peuvent même être maltraités physiquement, parfois à l'insu de leurs propriétaires. Ils peuvent présenter des signes de stress et d'anxiété et développer des troubles du comportement dans leur environnement familial. Les vétérinaires et les dresseurs d'animaux peuvent aider et soutenir les animaux de compagnie dans de telles situations.
Dans certaines villes, il existe des centres d’hébergement où vous pouvez vous mettre à l’abri avec votre animal. Il est conseillé d'obtenir des informations à jour sur ces centres d’hébergement en appelant le SAMU social au 115. En outre, certains centres d’hébergement disposent d'un réseau de gardiens bénévoles qui peuvent s'occuper provisoirement de votre animal.
Si vous vous installez dans un centre d’hébergement ou en autre lieu sûr, il est conseillé de désactiver les services de localisation sur vos appareils numériques. Si vous soupçonnez un suivi numérique, il est recommandé de faire inspecter et nettoyer votre ordinateur, vos tablettes et vos téléphones par un spécialiste en la matière. Rassemblez toutes les preuves pour la police. N'oubliez pas que votre utilisation des médias sociaux peut involontairement révéler votre position.
Une voiture peut également présenter un risque si elle est équipée d'un dispositif de localisation ou de repérage caché. Un mécanicien peut être en mesure de le localiser, mais dans certains cas, il peut être plus prudent d'abandonner le véhicule. Les voitures modernes sont souvent équipées de localisateurs automatiques qui informent le propriétaire des déplacements du véhicule.