La dynamique des violences
Dans les relations violentes, les dynamiques évoluent progressivement à mesure que la peur s'installe. Les victimes adaptent leur comportement pour éviter les crises, sacrifiant leurs propres besoins et réprimant leurs vrais sentiments.
Une certaine dynamique a été observée entre l'agresseur, la victime et les autres membres de la famille impliqués dans les relations violentes. À mesure que la violence s'infiltre progressivement dans la relation, les dynamiques subissent des changements subtils. L'amour et l'espoir de changement maintiennent la victime piégée, tandis que la honte et la peur du jugement se rajoutent à l'emprisonnement.
Il est important de comprendre ces dynamiques émotionnelles complexes qui maintiennent les violences afin de pouvoir fournir un soutien et des ressources qui vont permettre aux victimes de se libérer des relations nocives.
Les émotions instables et les explosions d’humeur de l’agresseur déterminent l'atmosphère de la relation. La victime, attentive à l'humeur de l'agresseur, adapte son comportement pour éviter les épisodes violents. Ces ajustements peuvent se produire consciemment ou inconsciemment. La peur altère la dynamique, rendant la relation ni directe ni équitable.
La victime devient prudente quant à l'expression de ses opinions et de ses besoins, cherchant souvent à plaire à l'agresseur. Dans un environnement dominé par l’agresseur, il n'y a pas de place pour la victime ou les autres membres de la famille pour exprimer ouvertement leurs véritables sentiments.
Par exemple, l'agresseur peut être irrité par les amis ou les loisirs de la victime. Cela va amener progressivement la victime à les abandonner, en justifiant sa décision par des raisons différentes qu’elle trouverait afin d’éviter les conflits.
Les relations amoureuses sont fondées sur des rêves et sur l'optimisme quant à l'avenir. Malgré la présence des violences, la victime peut encore aimer son partenaire et chérir les moments où les violences étaient absentes. Cet attachement au passé empêche d'envisager une autre vie.
La victime s'accroche également à croire que la situation pourrait changer. Son espoir de changement est renforcé par les périodes sans violences qui peuvent temporairement modifier la dynamique du pouvoir au sein de la relation.
En outre, la personne qui subit ou a subi des violences se sent souvent investie dans la relation et hésite à y renoncer. La crainte de la façon dont la situation serait perçue à l'extérieur après la révélation du secret des violences ajoute à cette appréhension.
La honte et la culpabilité sont profondément associées aux violences, et la victime peut hésiter à démonter l'image que les autres ont de l'agresseur, qui est souvent perçu comme une "bonne personne".